L'aspartame représente-t-il un danger pour les femmes enceintes?

Illustration aspartame. RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA






SANTE - Le Réseau environnement santé estime qu'une mise en garde
est «indispensable», mais ce n'est pas l'avis de tout le monde...

Les dangers de l’aspartame ont été remis sur le devant de la scène ce jeudi avec une lettre adressée au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, par le Réseau environnement santé (RES). Profitant de la journée mondiale de la prématurité, celui-ci demande la diffusion de messages de prudence après le résultat d’une étude danoise, parue l’an dernier,
mettant en évidence «un taux plus élevé de naissance prématurée
tardive, proportionnel à la consommation de boissons gazeuses avec
édulcorants».

Une position dont s’offusque Patrick Tounian, responsable de l'unité
nutrition pédiatrique de l'hôpital Trousseau, à Paris. Contacté par 20 Minutes,
il estime que la réaction du RES n’est pas scientifique, mais
«idéologique», car, dans un premier temps, les doses maximales
d’aspartame préconisées par jour sont «énormes et irréalistes».

La dose maximale journalière en débat


«La dose maximale autorisée par jour est de 40 mg par kg de poids
corporel soit l’équivalent de 10 litres de Coca Light ou 6 litres de
Coca Zéro pendant 60 ans», précise Patrick Tounian. «Ces doses mises en
avant reposent sur deux études de 1973 et 1974 qui ont été
volontairement faussées et qui n’ont jamais été publiées, c’est une
escroquerie», lui répond André Cicolella, président du RES et chimiste
toxicologue, joint par 20 Minutes.

Pour ce dernier, les résultats de l’étude danoise, qui a fait appel à
près de 60.000 femmes enceintes, sont ainsi «très significatifs». Mais
elle comporte «de très nombreux biais», selon Patrick Tounian. Il écarte
notamment de fait les femmes enceintes qui possèdent des restrictions
alimentaires en raison de leur poids. «On peut penser que celles qui
prennent le plus d’aspartame sont celles qui font le plus attention à
leur poids, or ce sont les femmes souffrant d’obésité qui ont les
grossesses les plus à risques», explique-t-il.

La prématurité, «pas un problème mineur»


Pour Patrick Tounian, «les études épidémiologiques posent des
questions et ne donnent pas de réponses». Même avis de la part de l’EFSA
(European food Safety Authority), joint par 20 Minutes,
qui ajoute que l’étude danoise était une «étude préliminaire dont les
données n’établissent pas de relations de cause à effet».

«On a eu une relation liée aux effets qui augmentent quand la
consommation de boissons avec édulcorants est plus importante», conteste
André Cicolella qui pointe également du doigt des risques chez
l’adulte. «Mais la priorité, c’est la protection de l’enfant, la
prématurité augmente (+15% en 15 ans), on sait que ça induit de
l’autisme, des maladies respiratoires, etc., ce n’est pas un problème
mineur», insiste-t-il.

L’EFSA enquête


En mai dernier, la Commission européenne lui avait commandé un nouvel
avis sur la toxicité de l’aspartame. «Nous sommes en train de récolter
toutes les études disponibles. Il y en a plus de 600, et le résultat
devrait être donné fin 2012», indique Lucia De Luca, attachée de presse à
l’EFSA.

«A l’heure actuelle, nous n’avons jamais trouvé des raisons qui
peuvent indiquer une réévaluation du risque», ajoute-t-elle, s’étonnant
de la démarche du RES qui était pourtant en contact avec l’EFSA sur le
sujet. Cette impatience est expliquée par André Cicolella: «Toute
journée qui passe est une journée perdue, plus de 700.000 naissances ont
eu lieu depuis la publication de l’étude, à partir de combien d’études
vont-ils agir?»

Patrick Tounian accuse ainsi le réseau de vouloir faire du «buzz» et
d’obtenir des politiques avec l’aspartame le même résultat qu’avec le
bisphénol A, à savoir son interdiction.
Ce que récuse Laurent Chevallier, nutritionniste et responsable de la
commission alimentation du RES: «Dans l’attente de résultats, nous
souhaitons que les pouvoirs publics énoncent des recommandations aux
femmes enceintes, ne serait-ce que provisoirement, à l’égard des
produits par ailleurs inutiles nutritionnellement.»

oui ben le temps qu'ils enquêtent etc dans le doute n'en consommez pas, mieux vaut un peu de vrai sucre que ce truc chimique ou prenez de la stevia (naturelle pas de synthèse!)

oui avant lorsque je buvais du coca je prenais du light (a coz des calories) mais depuis que je suis enceinte j'evite tous les produits light, je me dis que mon bb a besoin de naturel et qu'il vaut mieu que je me prive de temps en temps ou que je prenne quelques grammes plutot que de lui faire ingerer des produits chimiques...

ah ouais moi aussi pour mes debuts de grossesse mon cheri m'interdisait le coca qu'il soit light ou non pour eviter les soucis avec bébé

apparemment l'aspartame a forte dose serait cancérigène j'entends ça depuis des années et en même temps c est dégueu vaut mieux un tit bout de sucre de temps à autre ou rien que de l'aspartame